Un examen en profondeur
Je dois avouer que je suis assis inconfortablement, ce n’est pas la chaise qui est inconfortable mais c’est mon corps qui refuse de se redresser et de prendre une position confortable, une sorte de réflexe inconscient me rappelant que je suis entrain de passer un examen et non de siroter un jus d’ananas sous le soleil des tropiques.
Devant moi une page presque blanche qui demande à être remplie, le sujet de l’examen est de décrire ce que je ressens à ce moment même, mais par rapport a quoi ? pour l’instant je ne sais pas, en fait ,a cet instant tout me semble confus, ma tête bouillonne, mon cerveau est proie au chaos, le stylo dans ma main est immobile, je me sens comme une statue figé regardant le temps défiler a grande vitesse,
Cinq longues minutes plus tard, je sens l’inspiration affluer, je prends une grande inspiration, je secoue ma tête, et là, parmi les idées poussiéreuses et inutiles, dans cette minuscule bibliothèque désordonnée oû habituellement sommeille l’idiotie et l’inertie totale, une idée originale éclore et voit le jour, une illumination salvatrice : je vais décrire ce que j’endure et je ressens durant cette examen, je sais, l’idée n’est peut être pas très originale mais au moins c’est un début.
Quelques phrases plus tard, je me rends compte que le plus dur a été fait, j’ai rempli la page et j’ai vidé mon cerveau, je suis content, je me sens comme libéré, je trouve ma chaise bien confortable tout a coup, je dois dire que ça m’a fait du bien de parler de l’examen pendant l’examen, oui c’est un jeu de mots pas très réussit j’en convient mais difficile de passer a coté surtout que c’est pas tous les jours qu’on tombe dans une situation pareille.
Ayant presque fini et voyant le fameux bas de page si redouté arriver comme un TGV en retard, je conclus avec une dernière phrase et je mets un point final.